J'espère que la petite histoire précédente vous aura amusés. |
Bien sûr, ça n'arrive pas tous les jours qu'un homme de 33 ans épouse une femme de ..104 ans. Et même si on peut imaginer que c'est la communion religieuse des esprits qui fonde leur bonheur, avouons que ce genre de cas ne court pas les rues :-)
Cependant, et sans aller jusque-là, il arrive plus souvent qu'on ne le croit qu'un homme soit attiré sexuellement par une femme plus mûre. Bien sûr, si vous lisez ce blog, vous savez que mon amant le plus jeune a dix-huit ans de moins que moi.
Ce n'est pourtant pas encore une si grande différence.
J'ai connu le cas d'un homme marié (en fait: en instance de divorce), qui, à la quarantaine, est tombé fou amoureux d'une femme qui avait ..le double de son âge ! Et ce n'était pas ici la communion intellectuelle ou spirituelle, ou en tout cas, pas uniquement, qui était le moteur principal de l'attraction : il a tout fait pour entreprendre sa conquête, et l'amener dans son lit. Il faut dire que la dame, veuve d'un ancien colonial, est une grande blonde superbe, très mince, avec une splendide poitrine, et qui dégage une classe folle ! Une de ces femmes exceptionnelles, sur lesquelles le temps ne semble pas avoir prise, et qui dégagent un charisme quasi magnétique et une aura particulière, partout où elles passent.
Pourtant, lorsque un tel cas se présente, c'est bien moins facilement admis par l'entourage que l'inverse..
Pourquoi ? Entre autres parce que beaucoup d'hommes peinent encore à s'affranchir de cet univers mental pré-féministe, où les mères sont encore des sortes d'icônes placées sur des piedestaux. C'est tout juste d'ailleurs si certains admettent que leur mère, la procréation passée, puissent encore s'amuser pour son propre compte. Bien sûr, égalité des droits oblige, ils n'oseraient p as remettre en cause la liberté de leur propre mère si celle-ci en fait usage, ..mais de grâce: surtout qu'elle soit discrète, et qu'elle n'en parle pas !
Alors, imaginez ! si les grand-mères, voire les arrières grand-mères se mettaient à découcher, au lieu de faire de bons petits pots de confiture pour leurs petits-enfants et arrières petits-enfants..
Il y a environ deux ans sortait un beau petit film réalisé par un belge, je crois, et qui parlait des amours un peu tumultueuses d'une femme respectable qui, à la ménopause, se mettait subitement à porter des minijupes et à filer le guilledou avec des motards du coin.
Un film simple, intimiste et pas vulgaire pour un sou, même si certaines scènes qui montraient l'appétit sexuel devenu bouillonnant de la dame était un peu.. Enfin bref, pas de quoi fouetter un chat, à une époque où les films les plus pornographiques déferlent sur les écrans, sans que plus personne n'y trouve à redire.
Pourtant, ce film a fait l'objet d'un black out incompréhensible, parce que les distributeurs se sont offusqués de scènes d'amour «crues», et que beaucoup d'autres ont estimé que «ça ne plaira pas à la clientèle».
Diantre ! A l'époque des pénétrations en gros plan, des gesticulations bruyamment expressives et devenues quasi disciplines olympiques, avec force râles et cris façon joueurs sur un court de tennis (à moins que ce soit l'inverse), ou façon bûcherons dans une hêtraie, qu'est-ce donc qui pouvait être tellement cru dans ce film, par ailleurs plus suggéré que montré ?
Serait-ce ce petit cri spontané, à mi-chemin de la surprise et du désir qui s'éveille, au moment de la pénétration ?
le reflet du (très) jeune homme dans la pupille de l'oeil de la dame qui ne quitte pas son amant des yeux ? cette peau incroyablement blanche, souple, ample et onctueuse comme du beurre, qui s'ouvre pour accueillir celle, ferme et musculeuse du jeune homme, et qui semble se dérouler tout autour de lui pour mieux l'absorber en elle ? ce désir que l'on sent monter et devenir incontrôlable chez les protagonistes dont les yeux chavirent ? ou encore cette forme de complicité un peu incestueuse qui dérange ? Comme lorsque, après l'amour, et alors qu'il est encore en elle, on le voit téter le sein de sa partenaire, mi-homme par le bas, mi-bébé par le dessus ?
Bref, ce petit film (dont j'ai malheureusement oublié le nom), n'a jamais quitté le circuit fermé des petites salles d'essais et d'art expérimental..
Cherchez l'erreur...