30 juin 2007

ISLAM : Ce que l’Occident doit savoir (3)


PART 3. Expansion.

Partie 3. Expansion.

Diplomate arabe : …ok, alors nous nous disons au revoir et nous nous serrons la main, OK ?

Caméraman : Etes-vous prêts messieurs ?

Diplomate arabe : OK

Caméraman : Caméra ! Je filme.

Diplomate arabe (s’adressant à Tony Blair): Donc, en d’autres mots, vous voulez changer.. [il se reprend]. En d’autres mots, qui vous donne le droit de changer ou de renverser le gouvernement d’un autre pays ? .

Tony Blair : Ca ne devrait pas être à nous d’assembler le nouveau gouvernement. Ca devrait être au peuple afghan de le faire, en Afghanistan ; mais aussi ceux qui ont eu à fuir l’Afghanistan. Je crois que c’est la bonne manière de procéder.

Maintenant… Puis-je vous dire que j’ai beaucoup apprécié de faire cette interview avec vous, et que je pense que, quelques différences qu’il puisse y avoir entre nous, il est important que nous poursuivions ce dialogue. Peut-être que l’un des problèmes soulevés par tout cela est qu’il n’y a pas eu suffisamment de dialogue entre le monde Arabe et l’Occident, entre l’islam et les gens des autres religions. Et j’espère que nous puissions établir un vrai dialogue, et peut-être qu’un peu de bien pourra émerger des terribles événements du 11 septembre.

Diplomate arabe : Une question personnelle, Mr Blair, pour terminer – je sais que vous avez tellement de réunions, et que des gens attendent dehors, j’ai lu dans le Times, je crois, que vous lisez des choses sur l’islam. Que savez-vous de l’islam ?

Tony Blair : Et bien… je ne prétends nullement être un expert, mais je lis le mess…

Diplomate arabe : Que lisez-vous, qu’est-ce qui vous intéresse ?

Tony Blair : Je lis le message du Coran, dans la mesure où il peut être traduit, et je lis sur l’islam, et ça me plait de le faire. Et je pense qu’il y a …Vous savez, j’ai appris des choses sur le Coran que j’ignorais jusqu’alors, et je pense que beaucoup de chrétiens seraient intéressés, et c’est une des raisons pour lesquelles je vous dis cela. Ce serait bien si, après ceci, nous pouvions davantage dialoguer, et nous faire confiance, et la raison pour laquelle je dois vous quitter maintenant, c’est parce que je dois rencontrer certains leaders religieux, à la fois des musulmans, des chrétiens, et des juifs, ici à l’étage, pour discuter de la façon dont nous pouvons rapprocher les religions. Alors… Choukran al-Jazeera, et…

Diplomate arabe : Au revoir, Mr Blair ! Qu’avez-vous dit en arabe ?

Tony Blair : Choukran ‘l’ al-Jazeera

Diplomate arabe : Choukran ! Merci beaucoup !

Robert SPENCER : L’islam conçoit sa mission terrestre comme étant de répandre la loi d’Allah sur le monde par la force. Attention, c’est différent de répandre la religion par la force. Les musulmans démentent souvent avec indignation que l’islam ait été propagé par l’épée, selon la vieille expression, et que quiconque ait jamais été forcé de se convertir à l’islam.

Maintenant, bien sûr, les conversions forcées sont un élément constant de l’histoire islamique, mais elles sont théoriquement interdites par la loi islamique. Maintenant, l’idée en islam est que les musulmans doivent faire la guerre pour établir l’hégémonie de la loi islamique, tout le monde ne sera pas forcé de devenir musulman, mais les non-musulmans seront relégués à un statut de seconde classe, ils ne pourront pas vivre sur un pied d’égalité avec les musulmans.

Et il est de la responsabilité des musulmans dans le monde de combattre pour instituer ce type de société.

Sahih Al-Bukhari Vol 4 Book 53, Hadith 392 : Un jour que nous étions à al mosquée, l’Envoyé d’Allah sorti de chez lui et dit : « Allons chez les juifs ». Nous nous mîmes en route avec le prophète. Le prophète les interpella en ces termes : « Embrassez l’Islam et vous trouverez le salut. Sachez que la terre n’appartient qu’à Allah et à son Envoyé, et que je peux vous expulser du territoire que vous occupez. Que celui qui possède quelque bien le vende. Sinon, sachez bien que la terre n’appartient qu’à Allah et à son Envoyé. ».

Bat Ye'or : Les musulmans voient l’extension du jihad comme une guerre qui libérerait les infidèles de leur infidélité, et comme un privilège qui leur est accordé, celui d’avoir l’occasion d’entrer dans la religion islamique, et d’ainsi abandonner leurs croyances erronées. Donc, le jihad est vu comme une faveur qui est accordé à la population infidèle afin qu’ils puissent changer leurs coutumes et se convertir à la vraie religion : l’islam.

Coran 8:67 : Il n’appartient pas à un prophète de faire des captifs [et de les libérer contre rançon] avant qu’il ait prévalu [mis les infidèles hors de combat] sur la Terre. Vous voulez ce qu’offre ce monde [càd l’argent de la rançon des prisonniers], tandis qu’Allah veut [pour vous] l’au-delà. Allah est puissant et sage.

Walid SHOEBAT : Dans la pensée musulmane, dans la sharia musulmane, le monde est décrit comme étant composé de deux demeures. Elles se nomment Dar al-islam et Dar al-Harb. La « Maison de l’islam » et la « Maison de la Guerre ». Le monde entier fait donc partie de ces deux maisons. Si vous n’êtes pas musulmans, vous apaprtenez à la Maison de la guerre. Cependant, en Occident, les apologistes musulmans disent : « Non, ce n’est pas ça, c’est la maison de la trève et la Maison de l’islam, mais ce n’est pas correct en fait , si vous regardez les hadiths, si vous examinez ce qui est issu de la jurisprudence. Au Moyen-Orient, c’est ça qui est enseigné.

Homme1 : J’ai un fils. Je le prépare déjà au martyre, le mien ou bien le sien. Je lui raconte qu’Allah a créé un vaste paradis et qu’il s’y trouve des choses que l’œil n’a jamais vues et l’oreille jamais entendues, des choses qu’un homme ne peut même pas imaginer. Il me demande : « si j’exécute une opération et me fait exploser, est-ce qu’A1lah me donnera une voiture, ou un fusil pour tirer, ou des jouets ? Je lui réponds : tu obtiendra tout ce que tu voudras.

Homme2 : C’est une discussion que vous avez vraiment eue avec votre fils ?

Homme1 : Oui, ça s’est vraiment produit.

Imam (en blanc) : Rassemblons nos micros et demandons-nous quelle est la bonne réponse

à donner à un enfant qui demande : « Ou est mon père ? » ou bien « où est ma mère ? » après que l’un d’entre eux ou les deux aient mené une opération - martyre ?

Homme2 : La réponse est, en bref, que lorsque Saïd a connu la mort d’un martyr, nous avons dit, il est un martyr. « Ne considérez pas ceux qui sont morts pour la cause d’Allah comme morts, mais comme vivants et comme nourris par Dieu. » et nous avons calmé les enfants. Lorsque la télévision est venue, la chaîne d’Abu Dhabi, je crois, ou une autre, nous leurs avons dit : « Nous sommes prêts à sacrifier nos quatre enfantse. Et alors, le benjamin (le cinquième) a dit : « [Et moi], pourquoi je peux pas ? »

[L’imam écoute un enfant.]

L’enfant : « Je souhaite devenir martyr pour la cause d’Allah, et tuer des juifs et des infidèles qui vénèrent d’autres dieux qu’Allah et son Prophète, et qui suivent une religion qu’Allah n’a pas autorisé et qui ne figure pas dans le Coran.

(l’imam esquisse un sourire – sans doute à cause de la formulation maladroite - et fait mine de vouloir rectifier, puis se ravise).

L’enfant : « j’ai 12 ans et je mémorise le Coran.

(l’imam sourit, attendri, et approuve)

L’imam : Qu’Allah te protège et fasse de toi un combattant dans le sentier d’Allah.

Bat Ye’or : Maintenant la population infidèle voit cette guerre comme une guerre de génocide, puisque décrite comme elle l'est, tant par les historiens musulmans du jihad que dans de très nombreuses sources chrétiennes. Cette guerre a été conduite avec une grande férocité, des villes entières furent livrées au massacre, des populations entières furent emmenées en esclavage ou massacrées.

Sahih Al-Bukhari Vol 4 Book 53, Hadith 386 :

Les compagnons du Prophète et le second calife Omar envoyèrent les musulmans combattre les païens dans les grands pays. Lorsque nous eûmes atteint le pays de l'ennemi, le représentant de Khosrau [le souverain perse] sortit avec 40.000 guerriers et un interprète s'avança et dit: "que l'un d'entre vous me parle. Al-Mughira répondit (...): "Notre Prophète Messager de notre Seigneur nous a ordonné de vous combattre jusqu'à ce que vous n'adoriez qu'Allah seul ou que vous payiez la Jizya (le tribut) et notre Prophète nous a informé que notre Seigneur a dit que quiconque d'entre nous qui est tué (en martyr) ira au Paradis pour y mener une vie si voluptueuse qu'il n'en a jamais connue de telle, et quiconque d'entre nous qui reste vivant deviendra votre maître."

Bat Ye’or : Il y a eu en fait deux grandes vagues de jihad. La vague arabe qui commença au VIIe siècle et qui en un siècle seulement islamisa d'énormes territoires, des territoires chrétiens dans l'ensemble du Portugal à l'Arménie, et qui islamisa également la Perse, (non pas chrétienne, mais principalement zoroastrienne à l'exception de l'Irak, qui était essentiellement chrétien au nord, juif et chrétien au sud).

La seconde vague d'islamisation débuta au XIe siècle avec les tribus turques ; toutes ces régions d'Europe de l'Est, la Grèce, l'Anatolie - qui est aujourd'hui la Turquie mais qui était alors au coeur de l'empire chrétien byzantin - ainsi que la Serbie, la Bulgarie, la Roumanie furent intégrées dans le Dar al-Islam, c'est-à-dire le territoire de l'islam.

Ainsi tous les pays bordant la Méditerranée qui à une époque furent chrétiens devinrent terres de l'empire islamique. Cette vague turque dura du XIe au XVIIe siècle, jusqu'à ce que les armées turques soient arrêtées devant les portes de Vienne en 1683.

THE CRUSADES (1095 – 1270 AD)

Les Croisades (1095 - 1270 ap. JC)

Serge TRIFKOVIC : Les Croisades ne sont pas vues très différemment dans le monde musulman contemporain de la façon dont elles sont vues par le monde académique occidental et dont elles sont traitées dans les discours de l'élite occidentale. Tous parlent des croisades comme d'agressives guerres de conquête menées par l'Europe chrétienne contre d'innocents et paisibles musulmans.

On peut toutefois se demander ce que ces musulmans faisaient en Terre Sainte d'abord !!

Et bien ce qui s'est passé c'est que Mahomet et ses successeurs ont menés une série de guerres de conquête et que lors de l'une de ces campagnes durant la quatrième décennie du VIIe siècle, la Terre Sainte - Palestine Israël - fut conquise par les musulmans.

Et donc lorsque les Turcs seldjoukides commencèrent à compromettre la possibilité que les pèlerins chrétiens avaient de faire le pèlerinage de se rendre à Jérusalem lorsque leur sécurité physique ne fut plus garantie, les chrétiens d'occident agirent non seulement en tant que re-conquérants de terres qui avaient un jour été leurs mais aussi, assez justement pourrait-on dire, en tant que protecteurs de leurs lieux saints.

Dans le cas des musulmans même une guerre défensive est une guerre de conquête parce qu'ils sont obligés de diffuser l'islam, mais une terre qui fut un jour musulmane doit particulièrement être re-conquise et le jihad est le nom légitime de cette guerre de reconquête.

Ils ne purent donc jamais accepter l'existence des Etats Croisés à Antioche et Jérusalem, parce qu'ils constituaient un Dar al-Harb rétabli dans le Dar al-Islam.

C'est un aspect que l'on retrouve dans le conflit israélo-palestinien aujourd'hui dont beaucoup d'Occidentaux ne sont pas pleinement conscients.

La même psychologie qui poussa Saladin et d'autres à combattre les Croisés anime maintenant le Hamas. Dans les deux cas ce n'est pas seulement une question de désir nationaliste d'Arabes qui voudraient expulser de nouveaux venus européens ou juifs, mais c'est aussi une obligation coranique qui enjoint à tout bon musulman de s'assurer qu'un territoire gouverné à une époque par des musulmans retombera sous leur autorité.

From the British historian Hilaire Belloc "The creat Heresies" - 1938

D'après l'historien britannique Hilaire Belloc dans "Les Grandes Hérésies" (1938)

« Il m'a toujours semblé possible et même probable qu'il y ait une résurrection de l'islam, et que nos enfants ou nos petits-enfants voient la reprise de cette formidable lutte entre la culture chrétienne et ce qui est depuis plus de 1000 ans son plus grand adversaire.

Suggérer que l'Islam puisse à nouveau se lever paraît inouï - mais ce n'est que parce que les hommes sont toujours puissamment influencés par le proche passé : on pourrait dire qu'ils sont aveuglés par lui. (...) Mais il n'y a pas si longtemps moins de cent ans avant la Déclaration d'Indépendance [américaine] (...) Vienne fut presque prise et ne fut sauvée que par l'armée chrétienne réunie sous la bannière du roi de Pologne (...) à une date qui devrait compter parmi les plus célèbres de l'Histoire - le 11 septembre 1683.

Robert SPENCER : Le 11 septembre 1683 le siège de Vienne fut brisé ; c'était l'apogée de l'expansion du jihad islamique en Europe. Après cela l'islam sombra dans le déclin et le monde islamique connut la colonisation et un affaiblissement radical.

Il semble très plausible, presque certain selon moi, qu'Oussama Ben Laden a choisi la date du 11 septembre en 2001 pour envoyer le signal que le déclin du monde islamique était terminé, et que les jihadistes étaient de retour, et qu'ils allaient reprendre au point où ils avaient été arrêtés à Vienne en 1683.

Serge TRIFKOVIC : Si nous examinons les plaques "tectoniques" entre le monde islamique" et non-islamique aujourd'hui, nous pouvons constater quelque chose de très intéressant, à savoir que même des sociétés islamiques très différentes, qu'il est difficile de réunir sous une seule étiquette civilisationnelle, ont quelque chose en commun : c'est la tendance à être en conflit avec leurs voisins.

Si vous regardez à l'extrémité sud-est des territoires atteints par l'islam, nous avons le Timor oriental où les musulmans indonésiens ont massacré un tiers de la population de cette ancienne colonie portugaise, qui en passant, est catholique. Au sud des Philippines, nous avons une rébellion islamique extrêmement violente, qui couve et se fait plus ou moins violente depuis des années. En Indonésie même, nous avons eu des conflits religieux dans les Moluques où la minorité chrétienne harcelée de toutes parts est en danger d'extinction, nous avons des mouvements islamiques très actifs à la fois en Thaïlande, et en Chine, au Xinjiang.

Dans le sous-continent indien l'histoire est carrément tragique, c'est là que l'holocauste indien a eu lieu à l'époque médiévale un épisode de l'histoire de l'islam que le monde occidental connaît peu, mais qui a laissé une profonde marque traumatique chez les peuples de cette région, et le conflit est toujours présent de manière latente dans la province du Cachemire.

En Afrique il y a une guerre constante au Soudan, qui trouve enfin une place au premier plan des préoccupations des cercles décisionnels occidentaux, mais qui se poursuit depuis vingt ans ; il est impossible d'estimer le nombre de vies qu'elle a fauchées, mais c'est certainement de l'ordre de plusieurs centaines de milliers. Il y a l'instabilité constante au Nigeria entre les états renaissants du Centre et du Nord, qui font de plus en plus pression sur le gouvernement de Lagos, pour qu'il accepte la loi islamique la charia en tant que loi nationale de ces provinces. Il y a bien sûr la Mauritanie où les musulmans combattent sans cesse les habitants non-musulmans du sud du pays ; puis il y a bien sûr le Caucase la Tchétchénie. Et en Europe même le conflit en ex-Yougoslavie entre les musulmans bosniaques et respectivement les Serbes et les Croates, et le conflit entre les Albanais et les Serbes et les Macédoniens. Et peut-être sous peu entre les Albanais et les Grecs.

Si nous éliminons ces conflits, si nous sortons de l'équation la Tchétchénie, les Balkans, le Soudan, ... le monde est relativement paisible. Si nous éliminions de l'équation terroriste les actes de terrorisme accomplis par les musulmans ces cinq dernières années, nous en viendrions à réaliser que la "Guerre contre le Terrorisme" n'est pas nécessaire, parce que la terreur ne serait pas un très grand problème.


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