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Media-Ratings est une agence connue pour le sérieux de ses analyses, et qui s'est donné pour objectif de faire un travail de veille systématique afin de repérer les dysfonctionnements médiatiques des principaux médias français, à l'aune de sept critères regroupés sour le vocable PHILTRE
Dans un article fouillé, publié sur son site le 22 novembre 2004, MR se livre à un examen minutieux des incohérences du document de France 2 à propos de la (soi-disant) mort de l’enfant (Mohamed Al Doura) au cours d'une «fusillade» dont toute une série d'éléments indiquent clairement que les images ne sont que le fruit d'une mise en scène (1) et établit que rien ne prouve la mort de l'enfant le 30 septembre 2000.
- (1) cette mise en scène odieuse et ignoble est l'oeuvre d'un menteur et un manipulateur notoire, le caméraman palestinien Talal Abou Rahma , l'un des spécialistes de la manipulation d'images, dont l'unique souci n'est pas d'informer, mais seulement de diffamer l’Etat d’Israël. Fidèle à la stratégie de l’accusation en miroir, les nazislamistes palestiniens vont utiliser l'image insoutenable de l'enfant juif du Ghetto de Varsovie, marqué de l'étoile jaune, les bras levés, mis en joue par un SS" pour la pervertir et la retourner contre les israéliens, et accuser ceux-ci de perpétrer à leur tour un crime de type nazi.
Mieux encore, la soi-disant mort du petit Mohammed Al-Dura permet d'évacuer la culpabilité de la Shoah et de laver, à bon compte le remords de l'Occident. Pari pleinement réussi ! Quelques jours à peine après la diffusion de Catherine Nay, journaliste à Europe 1, déclare, avec un cynisme révoltant : « avec la charge symbolique de cette photo, la mort de Muhamad annule, efface, celle de l'enfant Juif ».
Comme le remarque avec justesse Emmanuel Brenner, dans l'imaginaire d'une Catherine Nay, et avec elle, de millions de ses semblables, cette mort "effaçait" celle de l'enfant du ghetto de Varsovie. « Enfin "ces gens-là" [les juifs] se conduisent aussi mal que nous. La honte de la Shoah n'a plus lieu d'être! La mort de Mohamed a supprimé l'enfant du ghetto.». On mesure la perversion diabolique du montage palestinien, et son impact sur la "psychologie" de l'occidental moyen !
Au terme de l'analyse, la conclusion de Media-Ratings tombe, implacable, pour France 2 : Arlette Chabot et Charles Enderlin doivent être démis de leurs fonctions immédiatement
Peu avant le procès, le Figaro fut le seul média français à résumer les éléments de l'affaire sous le titre L'image choc de l'intifada en procès qui souligne le caractère modéré et dénué de tout aspect partisan de l'analyse du directeur de Media-Ratings. Il rapporte aussi l'avis du parquet, qui estimait que le prévenu présentait «des preuves relativement convaincantes» au terme d'une enquête «ni bâclée ni partiale» et que «le contexte autorise une certaine liberté de ton».
Pourtant, le 19 octobre 2006, malgré que le procureur de la République, Mme Alimi-Uzan ait requis la relaxe, MR est condamné, à la stupéfaction générale de ceux qui avaient suivi les débats, pour diffamation à l’encontre de France 2 et de Charles Enderlin par le tribunal, présidé par Joël Boyer.
Une caricature de jugement, dont la victime, Media-Ratings n'hésite pas à décortiquer impitoyablement les éléments dans un article au titre évocateur : peut-on encore faire confiance à la justice française ? Ce jugement inique et indigne (contre lequel MR s'est déjà porté en appel) reproche cyniquement à MR une prétendue unicité des sources(2), de se nourrir « d'affirmations péremptoires »(3) et, enfin, prétend (sans qu'aucun élément au dossier ne l'établisse) qu' «aucune autorité israélienne, ni l'armée, pourtant concernée au premier chef, ni la justice, n'ont jamais accordé le moindre crédit à ces affirmations » (4).
- (2) contrairement au dossier, qui compte plusieurs témoignages, et de nombreuses pièces déposées par la défense, ce qui contraste d'ailleurs avec le fait que France 2 n’a apporté aucun témoignage sérieux et indépendant sur les faits, et n'a surtout pas fourni au tribunal l'intégralité des 27 mn de reportage qui confirmerait, selon elle, les propos de son caméraman et ceux de Charles Enderlin.
- (3) affirmations péremptoires dont ce tribunal ne se prive pas, comble d'ironie, en tripatouillant les faits tout en leur faisant dire l'inverse de ce qu'ils veulent dire, au mépris de la plus élémentaire logique et de la plus élémentaire bonne foi, comme le démontre la partie défenderesse en passant au crible les mensonges plus évidents et plus navrant les uns que les autres de cette « justice » française qui, après les médias, se déconsidère.
- (4) comme le signale un observateur sagace de la façon dont la France(mal)traite Israël, Mr Victor PEREZ, on se demande bien où le tribunal, sur le mois qui séparait l’audience du jugement aurait trouvé le temps d'accomplir les vérifications nécessaires auprès des autorités israéliennes, l'armée, la Justice, ou d'autres organes de l’état d’Israël, pour s'assurer que personne ne s'est intéressé « de près ou de loin, à ce qui s’est transformé, au fil du temps, en une étoile jaune portée par tout israélien, voire également par tout juif ? » (*)
A noter que Media-Ratings reconnaît ne jamais avoir reçu de soutien des autorités officielles israéliennes (ce dont elle se targue comme preuve d'indépendance).
Souci des officiels d'Israël de ne pas réactiver la polémique autour de ce reportage, quitte à renoncer à dénoncer une supercherie, tant l'effet de celle-ci avait été désastreux pour l’image d’Israël ? Souci de ménager la France (et sa télévision nationale) et de ne pas aggraver d'avantage les vives tensions qui règnent entre les deux pays ? Toujours est-il que, six ans après ce «reportage» bidonné, Israël a sans doute dû se rendre à l'évidence : sa retenue face aux mensonges de France 2 et des médias français en général ne lui a pas servi à grand chose, ...bien au contraire !
Aujourd'hui, de hauts responsables israéliens commencent à dénoncer cette ignoble supercherie médiatique de France 2, et semblent vouloir faire pression pour que la lumière soit faite sur les agissement de la chaîne. Vont-ils, comme l'espère Media-Rating, contribuer à faire éclater la vérité dans l’affaire Enderlin-France 2?
NB : pour ne pas allonger exagérement ce fil, la suite, à partir du jugement de la cour d'Appel du Le 21 mai 2008, et de ses effets continue donc ici : Affaire Al-Dura : derniers développements.