31 janvier 2007

Comment les médias français contribuent à entretenir l'Irénisme en France. (1)

L'affaire "Al Doura"



Media-Ratings est une agence connue pour le sérieux de ses analyses, et qui s'est donné pour objectif de faire un travail de veille systématique afin de repérer les dysfonctionnements médiatiques des principaux médias français, à l'aune de sept critères regroupés sour le vocable PHILTRE

Dans un article fouillé, publié sur son site le 22 novembre 2004, MR se livre à un examen minutieux des incohérences du document de France 2 à propos de la (soi-disant) mort de l’enfant (Mohamed Al Doura) au cours d'une «fusillade» dont toute une série d'éléments indiquent clairement que les images ne sont que le fruit d'une mise en scène (1) et établit que rien ne prouve la mort de l'enfant le 30 septembre 2000.

  • (1) cette mise en scène odieuse et ignoble est l'oeuvre d'un menteur et un manipulateur notoire, le caméraman palestinien Talal Abou Rahma , l'un des spécialistes de la manipulation d'images, dont l'unique souci n'est pas d'informer, mais seulement de diffamer l’Etat d’Israël. Fidèle à la stratégie de l’accusation en miroir, les nazislamistes palestiniens vont utiliser l'image insoutenable de l'enfant juif du Ghetto de Varsovie, marqué de l'étoile jaune, les bras levés, mis en joue par un SS" pour la pervertir et la retourner contre les israéliens, et accuser ceux-ci de perpétrer à leur tour un crime de type nazi.
    Mieux encore, la soi-disant mort du petit Mohammed Al-Dura permet d'évacuer la culpabilité de la Shoah et de laver, à bon compte le remords de l'Occident. Pari pleinement réussi ! Quelques jours à peine après la diffusion de Catherine Nay, journaliste à Europe 1, déclare, avec un cynisme révoltant : « avec la charge symbolique de cette photo, la mort de Muhamad annule, efface, celle de l'enfant Juif ».
    Comme le remarque avec justesse Emmanuel Brenner, dans l'imaginaire d'une Catherine Nay, et avec elle, de millions de ses semblables, cette mort "effaçait" celle de l'enfant du ghetto de Varsovie. « Enfin "ces gens-là" [les juifs] se conduisent aussi mal que nous. La honte de la Shoah n'a plus lieu d'être! La mort de Mohamed a supprimé l'enfant du ghetto.». On mesure la perversion diabolique du montage palestinien, et son impact sur la "psychologie" de l'occidental moyen !

Au terme de l'analyse, la conclusion de Media-Ratings tombe, implacable, pour France 2 : Arlette Chabot et Charles Enderlin doivent être démis de leurs fonctions immédiatement

Peu avant le procès, le Figaro fut le seul média français à résumer les éléments de l'affaire sous le titre L'image choc de l'intifada en procès qui souligne le caractère modéré et dénué de tout aspect partisan de l'analyse du directeur de Media-Ratings. Il rapporte aussi l'avis du parquet, qui estimait que le prévenu présentait «des preuves relativement convaincantes» au terme d'une enquête «ni bâclée ni partiale» et que «le contexte autorise une certaine liberté de ton».

Pourtant, le 19 octobre 2006, malgré que le procureur de la République, Mme Alimi-Uzan ait requis la relaxe, MR est condamné, à la stupéfaction générale de ceux qui avaient suivi les débats, pour diffamation à l’encontre de France 2 et de Charles Enderlin par le tribunal, présidé par Joël Boyer.

Une caricature de jugement, dont la victime, Media-Ratings n'hésite pas à décortiquer impitoyablement les éléments dans un article au titre évocateur : peut-on encore faire confiance à la justice française ? Ce jugement inique et indigne (contre lequel MR s'est déjà porté en appel) reproche cyniquement à MR une prétendue unicité des sources(2), de se nourrir « d'affirmations péremptoires »(3) et, enfin, prétend (sans qu'aucun élément au dossier ne l'établisse) qu' «aucune autorité israélienne, ni l'armée, pourtant concernée au premier chef, ni la justice, n'ont jamais accordé le moindre crédit à ces affirmations » (4).

  • (2) contrairement au dossier, qui compte plusieurs témoignages, et de nombreuses pièces déposées par la défense, ce qui contraste d'ailleurs avec le fait que France 2 n’a apporté aucun témoignage sérieux et indépendant sur les faits, et n'a surtout pas fourni au tribunal l'intégralité des 27 mn de reportage qui confirmerait, selon elle, les propos de son caméraman et ceux de Charles Enderlin.


  • (3) affirmations péremptoires dont ce tribunal ne se prive pas, comble d'ironie, en tripatouillant les faits tout en leur faisant dire l'inverse de ce qu'ils veulent dire, au mépris de la plus élémentaire logique et de la plus élémentaire bonne foi, comme le démontre la partie défenderesse en passant au crible les mensonges plus évidents et plus navrant les uns que les autres de cette « justice » française qui, après les médias, se déconsidère.


  • (4) comme le signale un observateur sagace de la façon dont la France(mal)traite Israël, Mr Victor PEREZ, on se demande bien où le tribunal, sur le mois qui séparait l’audience du jugement aurait trouvé le temps d'accomplir les vérifications nécessaires auprès des autorités israéliennes, l'armée, la Justice, ou d'autres organes de l’état d’Israël, pour s'assurer que personne ne s'est intéressé « de près ou de loin, à ce qui s’est transformé, au fil du temps, en une étoile jaune portée par tout israélien, voire également par tout juif ? » (*)

A noter que Media-Ratings reconnaît ne jamais avoir reçu de soutien des autorités officielles israéliennes (ce dont elle se targue comme preuve d'indépendance).

Souci des officiels d'Israël de ne pas réactiver la polémique autour de ce reportage, quitte à renoncer à dénoncer une supercherie, tant l'effet de celle-ci avait été désastreux pour l’image d’Israël ? Souci de ménager la France (et sa télévision nationale) et de ne pas aggraver d'avantage les vives tensions qui règnent entre les deux pays ? Toujours est-il que, six ans après ce «reportage» bidonné, Israël a sans doute dû se rendre à l'évidence : sa retenue face aux mensonges de France 2 et des médias français en général ne lui a pas servi à grand chose, ...bien au contraire !

Aujourd'hui, de hauts responsables israéliens commencent à dénoncer cette ignoble supercherie médiatique de France 2, et semblent vouloir faire pression pour que la lumière soit faite sur les agissement de la chaîne. Vont-ils, comme l'espère Media-Rating, contribuer à faire éclater la vérité dans l’affaire Enderlin-France 2?

    NB : pour ne pas allonger exagérement ce fil, la suite, à partir du jugement de la cour d'Appel du Le 21 mai 2008, et de ses effets continue donc ici : Affaire Al-Dura : derniers développements.

    22 commentaires:

    Anonyme a dit…
    Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
    Élisa Naibed a dit…

    Enfin une bonne nouvelle, publiée (en anglais) par l'excellente journaliste Nidra Poller (c'est suffisamment rare pour mériter d'être signalé). Verra t'on enfin le bout du tunnel dans cet énorme escroquerie intellectuelle de France Télévision, et de sa responsable, Arlette Chabot qui - parfois par la menace et le chantage - auront couvert pendant près de sept ans les mensonges de Charles Enderlin,, de son comparse Talal abu Rahma et des autres acteurs de ce grotesque « Pallywood » , comme les pitres de cirque al Dura, père et fils, (Mohammed et Jamal)

    Voir aussi, sur Jérusalem Post (édition française) "Affaire al-Dura : la justice française demande à France 2 de produire l'intégralité des enregistrements"

    Certes, ça ne mettra pas fin au « mythe Mohamed Al Doura » chez les frappadingues de l'islam, et leurs complices dans les médias qui ont juré la perte d'Israël, et qui n'ont jamais cessé de diaboliser cet État par tous les moyens malhonnêtes possibles et imaginables. Mais au moins, peut-on espérer qu'on rétablira la vérité qui a été détournée depuis 2002. »

    Rappelons aussi que, des Cinq scenarii pour l’affaire al-Dura évoqués par Richard Landes (merci à Pistache pour la traduction) c'est bien le cinquième, celui du montage pur et simple, qui est le plus probable.

    Silence radio par contre sur les médias français jusqu'à présent (dur dur de devoir avouer qu'on a manipulé l'opinion publique pendant autant de temps, sans jamais avoir fourni l'ombre d'un démenti).

    Anonyme a dit…

    Guysen International News
    Lundi 1 octobre 2007 21:55

    Sept ans après la mort de l'enfant palestinien Mohammed Al-Dura au carrefour de Netsarim, au début de l'Intifada Al Aqsa, un document officiel publié par le bureau de presse du Premier ministre dément la responsabilité d'Israël dans cet acte. « La photo montrant l'enfant recroquevillé près de son père est un montage », lit-on dans ce document (Guysen.International.News)

    Voir aussi :
    Affaire Al Dura : Israël contre-attaque

    Anonyme a dit…

    The New York Sun

    Changing History's Course
    By HILLEL HALKIN
    September 25, 2007

    Hommage de Hillel Halkin (The New York Sun - 25 sept 2007) à la pugnacité et au combat solitaire et tenace de Philippe Karsenty

    Pour rappel ce dernier avait été diffamé et poursuivi en justice par l'odieuse « France Television » pour avoir dénoncé ce complot médiatique , et condamné de manière expéditive et ignominieuse en première instance par un tribunal aux ordres du pouvoir (du "président-malfrat" Al Shirak) et de « sa » télévision. La « justice » frööönçaise refusant d'examiner les éléments de la cause, dont les nombreuses contradictions du « reportage » et n'exigeant même pas de France Télévision qu'elle montre les rushes qui permettaient de démonter la supercherie!


    NB: Traduction française de Menahem Macina consultable ici

    Anonyme a dit…

    Véronique Chemla pour Guysen International News

    Véronique Chemla expose en détail cette fameuse journée du 19 septembre 2007 où la 11e chambre de la Cour d’appel de Paris, présidée, avec une autorité et fermeté, par Laurence Trébucq, décide, devant les incohérences manifestes du reportage de France 2 diffusé le 30 septembre 2000 d’examiner elle-même les 27 minutes de rushes et intime l’ordre à la chaîne publique et à son journaliste, Charles Enderlin de lui fournir ceux-ci afin de savoir si cette chaîne a alors diffusé des images mises en scène ne correspondant nullement à la situation réelle au carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza, ce jour-là !

    Peu à peu, on voit la suffisance et l’arrogance de Bénédicte Amblard s’effondrer face aux questions de plus en plus pressantes et précises de la présidente Laurence Trébucq : « son teint pâlit et ses joues s’empourprent. L’audience ne se déroule pas aussi facilement qu’à l’automne 2006. »

    Si les « grands » médias français boudent l’événement qui les désavoue, les médias internationaux commencent à s’intéresser à l’affaire (TheMediaLine, FrontPageMagazine, The Jerusalem Post, Maariv, The Washington Times, …)

    Et évoquent sur un ton alarmant l’affaire al-Dura - ’’La « mort » de Mohamed [al-Dura] a été un évènement médiatique mis en scène visant à ternir la réputation de l’Etat d’Israël et à le diaboliser aux yeux de la communauté internationale en montrant les soldats israéliens comme des tueurs ciblant délibérément des enfants…

    Cette histoire a causé un dommage à l’honneur et à la dignité de l’Etat d’Israël, et a induit une violence et un terrorisme gratuits contre les Juifs en Israël et dans le monde’’. Et d’évoquer l’assassinat barbare de deux soldats réservistes israéliens, Yosef Avrahami and Vadim Novesche, à Ramallah, le 12 octobre 2000, celui du journaliste américain juif Daniel Pearl en janvier 2002…

    Anonyme a dit…

    Pour les amateurs du genre « Pallywood » un document video de la Metula News Agency, qui montre les incohérences du Pallywood Al-Dura et démonte la supercherie

    Élisa Naibed a dit…

    Suite à l'audition des rushes du 14 novembre au Tribunal de Paris (rushes dont France Télévision avait accepté de montrer l'intégralité des 27 minutes: mais dont Charles Enderlin a fourni une version réduite à ...19 minutes ! présentée comme l'originale (de qui se moque t'on ?)

    Sur le blog d'Alain Azria, ce vendredi, 16 novembre 2007, un excellent article de Véronique Chemla pour Guysen International News


    Mohamed al-Dura est vivant à la fin des rushes de France 2 !

    Élisa Naibed a dit…

    Je reviens sur cette traduction par ajm d'un excellent article, certes ancien (il date du 15 novembre 2005) de Richard Landes intitulé On the hidden costs of Media Error:
    Muhamed al Durah and the French Intifada.
    qui pose l'étendue de la responsabilité des "journalistes" qui ont contribué à cette énorme imposture médiatique qu'est l'affaire Al Doura


    La traduction française de ajm se trouve ici :
    Les coûts cachés des erreurs des médias: Mohammed al Dura et l’intifada française
    Richard Landes
    .

    Je vous en souhaite bonne lecture.

    Anonyme a dit…

    Dans ces rushes, la dernière image de l’enfant, présenté par Charles Enderlin comme mort dans son commentaire off sur l’image précédente diffusée lors du JT du 30 septembre 2000, le montre soulever le bras, tourner la tête, regarder la caméra, baisser le bras et garder ses jambes suspendues en l’air.


    France 2 ne fait pas que "perdre" des données (9 minutes d'images), elle rescussite aussi les morts...

    Élisa Naibed a dit…

    Publié sur Extreme-Centre:

    Charles Enderlin, menteur en toutes les langues, par Luc Rosenzweig

    Élisa Naibed a dit…

    Bienvenue en Absurdie.

    L'inversion du sens au pays de l'absurde : la calomnie et au mensonge orchestrés par France 2, avec l’assentiment des cours françaises de justice ! Retour sur une parodie de justice rendue par la XVIIe chambre du Tribunal de grande instance de Paris le 12 février 2007.


    Quand la supercherie judiciaire se surajoute à la supercherie journalistique.

    La « justice » de la petite nation (autoproclamée) des droits de l'homme (traduire: la Ripoublique fröönçaise, qui, depuis des années, mène dans les faits la pire politique liberticide à l'égard des droits de l'homme, et particulièrement le plus sacré de ceux-ci: le droit à la libre expression) continue à se rendre ridicule et immonde aux yeux du reste du monde.

    L'alter-juif Charles Enderlin, dont les paroles et les actes témoignent, jour après jour, de son antisémitisme flagrant et de sa haine à l'égard d'Israël, la terre des juifs, n'hésite pas à traîner dans la boue Nicolas Ciarapica, directeur de publication du site Internet Blogdei/Bethel, et à l'accuser de « diffamation raciale » à son égard. Des caricatures de magistrats n'hésitent pas à se faire complices de cette supercherie judiciaire, en marge de la supercherie journalistique de l'affaire Al Doura.

    Pour la « justice » de la petite nation (autoproclamée) des drwâââhs de l'homme, mettre en cause la haine et l'antisémitisme
    d'un juif ennemi mortel des juifs, c'est se rendre coupable de « diffamation raciale » contre celui-ci !!!

    Comprenne qui pourra !


    La suite ici : Nicolas Ciarapica, le Dreyfus goy ami d’Israël, condamné pour antisémitisme !

    Élisa Naibed a dit…

    le silence des médias français continue !

    La presse française ne sort de son silence que pour relayer ce qu’elle considère déjà comme l’échec de la thèse de Karsenty (lire ici(AFP & Nouvel Obs) et ici (Le Monde) ), alors qu’elle n’a jamais fait état des nombreux éléments qui la corroborent, bien plus importants que les radotages d'un avocat général, Antoine Bartoli, qui ne craint pas le ridicule en continuant, contre vents et marées, à affirmer sans rire qu’il n’y avait pas eu "d’enquête sérieuse" et à persévérer dans son erreur.


    1. Un expert français indépendant en identification judiciaire rend public un rapport selon lequel l’enfant et son père, Jamal, n’ont pu être atteints par un tir de Tsahal. Selon cet expert, il est très vraisemblable qu’il s’agisse d’images mises en scène.

    A lire ici : Un expert français au tribunal : Tsahal n’a pas tué Mohammed Al-Dura, Adi Schwartz et ici : Un expert indépendant: les balles de Tsahal n’ont pas tué Mohammed Al-Dura (Adi Schwartz)


    2. Le rapport balistique. A télécharger ici

    Conclusion générale :
    Si Jamal et Mohamed AL DOURA ont été atteints par balles [le 30 septembre 2000 dans la bande de Gaza], les tirs ne pouvaient techniquement pas provenir du poste israélien, mais seulement du poste palestinien « PITA », ou de tireurs placés dans le même axe.
    En tenant compte du contexte général et des nombreuses mises en scène que nous avons constatées sur l’ensemble des documents étudiés, aucun élément objectif ne nous permet de conclure que l’enfant a été tué et son père blessé dans les conditions
    qui ressortent du reportage de France 2. Il est donc sérieusement possible qu’il s’agisse d’une mise en scène.
    le 19 février 2008

    Élisa Naibed a dit…

    Excellente, comme toujours, Véronique Chemla nous livre la quintessence de tout ce qu’il faut savoir sur les démêlés médiatiques et judiciaires du correspondant permanent en Israël de France 2, Charles Enderlin dans France 2 et Enderlin n’expliquent pas à la Cour les incohérences et contradictions de l’incident Al-Dura

    (oui oui je sais ! en principe, c'est Philippe Karsenty qui est accusé de « diffamation » ! Mais à voir comment évolue l'affaire, on se demande qui est encore l'accusé, et qui est la partie défenderesse :-)) )

    1. Qui se moque de qui ?

    A propos des dix secondes de rushes de France 2 dans lesquelles l’enfant bouge après sa "mort" (images non diffusées par cette dernière, mais par la BBC, et dont le time code, qui les authentifie, indique qu'elles sont postérieures à celles où Charles Enderlin annonce que l’enfant est mort)

    Arlette Chabot: « Ces rushes n’ont jamais été donnés à la BBC » (Ce que répète, en exultant, Me Francis Szpiner).
    Philippe Karsenty : « J’ai acquis ces archives auprès de la BBC. Je peux vous apporter la facture ».
    Vite, Arlette Chabot se ravise : « Je me demande si Charles Enderlin ne les a pas utilisés dans un autre sujet… »

    « Les conditions de tournage à Gaza » (Charles Enderlin)

    L’appelant décortique les images diffusées par France 2 au JT du 30 : saynètes de guerre jouées (16), Palestiniens simulant de fausses blessures, etc. Me Patrick Maisonneuve souligne une contradiction : « Un médecin parle d’une blessure par balle à la jambe gauche, alors que le père situe cette blessure à la jambe droite ».
    Les intimés et leur défense esquivent les questionnements sur les nombreuses incohérences, contradictions et invraisemblances.
    Face au moniteur, Charles Enderlin intervient sans convaincre, en réitérant sa confiance en son cameraman et en mettant en avant son savoir sur l’Intifada : « Certains Palestiniens croient que les tirs ne les concernent pas... Ce sont des rushes, pas de la vidéosurveillance ! Les cameramen filment des scènes qu’ils pensent utiles à leur reportage... Je suis passé des dizaines de fois au carrefour de Netzarim ».

    « Ces images donnent l’impression d’un tournage », remarque la Présidente, en évoquant le Palestinien tirant au travers d’un trou dans une pièce… vide !
    « C’est réel. Les Palestiniens n’utilisent pas leurs balles pour rien », affirme Charles Enderlin.
    « C’est une mise en scène », note la présidente.
    « Ce n’est pas une mise en scène. Je suis un professionnel qui couvre l’Intifada depuis des années. C’est la réalité », maintient Charles Enderlin.
    « Ces images donnent un peu l’impression que cela ne se passe pas trop mal et que c’est filmé à la demande des cameramen », insiste la présidente.
    « AP et Reuters, ce sont des professionnels. Ce sont les conditions de tournage à Gaza ».
    « Vous dites que ce n’est pas de la mise en scène ? »
    « Non, c’est filmé ».

    Arlette Chabot contre-attaque en extrapolant : « On envoie les images dans le monde entier. Cela tendrait à prouver que depuis des années, les agences de presse internationales, reprises par les télévisions du monde entier… C’est une mise en cause de toute la presse internationale. Cela veut dire qu’AP et Reuters ne filment que des [Palestiniens] qui simulent, des mises en scènes ! »
    « Pas que [des mises en scène]. Mais aussi [des mises en scène]… », rectifie la présidente.


    2. Qui diffame qui ?

    Rappelons que l’objet des débats est le reportage du 30 septembre 2000 où Charles Enderlin affirme que Mohamed al-Dura a été tué par les soldats israélien. Et que les rushses, même tronqués (1), que France 2 a livré (19 minutes sur les 27 annoncées par le caméraman Talal Abu Rahma sous la foi du serment le 3 oct. 2000) recèlent d'incohérences et de contradictions confinant parfois au grotesque démentent fermement ses propos. Après sa « mort » Mohammed Al-Dura maintient ses jambes au-dessus du sol et soulève son coude pour regarder la caméra. Difficile, dans ces conditions, de qualifier de "diffamation" le fait que Charles Enderlin ait été traité de faussaire, et son "reportage" d'imposture médiatique, de supercherie et de mascarade.


    (1) sans doute de ses éléments les plus grotesques, puisque d'autres journalistes filmaient, au même moment, des gens se promenant tranquillement aux mêmes endroits, malgré le soi-disant « échange de tirs entre Israéliens et Palestiniens », ou encore, des figurants répétant des scènes, de soi-disant blessés sortant leur GSM lorsqu'ils se croient en dehors du champ de la caméra, etc. (bref : « Bienvenue à Pallywood ! »)

    En bons gaucho-gnangnans, les parties civiles, Arlette Chabot, Charles Enderlin, et leur avocat Francis Szpiner pinaillent sur des détails sans aucune importance pour faire écran de fumée, évitent autant que possible le débat de fond, et jouent, chaque fois qu'ils le peuvent, sur le registre émotionnel afin de gagner l’empathie des juges, et discréditer l’argumentation de Philippe Karsenty en l’assimilant à une thèse conspirationniste. Et jouent l'argument d'« autorité » : la (prétendue) honorabilité, le (prétendu) professionnalisme, la (prétendue) « réputation » de Charles Enderlin, ...bref, la pleurnicherie classique des brêles !

    Très logiquement, Philippe Karsenty a maintenu ses accusations de mise en scène de l'information : "Il y a une industrie du faux reportage à Gaza. J'ose attaquer l'icône Mohamed, défendue par l'icône médiatique Charles Enderlin. Mais l'histoire me donnera raison"

    Dans le compte-rendu du Monde Me Francis Szpiner déclare : « Charles Enderlin est un bon journaliste. Et parce qu'il est un bon journaliste, il n'est pas manichéen [toujours le même hum!-argument de brêle], c'est pour cela qu'il est détesté par les imbéciles de tous bords [les "imbéciles" vous remercient, Me Szpiner, mais vous rapellent qu'ils sont d'un seul bord : celui de la recherche de la vérité] » et qualifie M. Karsenty de « croisement aigri [pourquoi aigri ? il semblait, au contraire, avoir le sourire au tribunal] de Faurisson et de Thierry Meyssan ».

    Pour Szpiner, l’avocat de Enderlin et de France 2, ceux qui recherchent la vérité, et mettent en difficulté les gaucho-gnangnans de France 2 sont des "imbéciles de tous bords" et Philippe Karsenty, un croisement de négationnistes.

    En réplique à l’avocat général, Antoine Bartoli, on pourrait lui demander ceci : « Qui tient donc des propos "incontestablement diffamatoires", SVP Monsieur l'avocat général ? »

    Anonyme a dit…

    Continuez votre travail de journaliste M. Enderlin, au delà des critiques, la vérité triomphe toujours du mensonge. Merci.
    ---------------------------------------------------------------------------
    Sur quoi, le mardi 4 mars 2008 à 07:54, Charles Enderlin a fait cette réponse étonnante:

    Cet argument est d'une stupidité incommensurable. Toutes les rédactions du monde travaillent avec des correspondants locaux. Sans cela la presse n'existerait pas.
    ---------------------------------------------------------------------------

    (est-ce à dire que Charles Enderlin commence à être troublé par la perspective que la vérité triomphe du mensonge ?)

    Anonyme a dit…

    Bravo ! Je vous signale que la Télévision gouvernementale israélienne vient de diffuser (3 mars) une émission de plus d'une heure consacrée à l'affaire Al-Dura. Je l'ai entièrement traduite de l'hébreu. On peut la lire sur le site de l'UPJF : http://www.upjf.org/actualiees-upjf/article-13855-145-7-al-dura-spin-symbole-reportage-exclusif-tv-israelienne.html

    Élisa Naibed a dit…

    Merci pour l'info.
    Votre lien ayant malencontreusement été tronqué, je publie, ci-après les liens ad hoc.

    1. Présentation de l'émission (avec un rappel de toute l'affaire).
    "Al-Dura : spin ou symbole ?". Reportage exclusif de la TV israélienne


    2. L'émission proprement dite.
    Affaire Al-Dura: un documentaire télévisé enflamme les passions en Israël (Parties 1 et 2)

    Ceci dit, on peut dire que la TV israélienne arrive comme les carabiniers d'Offenbach !!

    :-(

    Anonyme a dit…

    (ou plutôt écrit) sur son site, le 19/03/2008 un excellent article : Al-Dura : Exigeons une commission 'enquête internationale et neutre

    Élisa Naibed a dit…

    J'avais cité un lien de l'excellent site de Mr Gerard Huber, psychanalyste (mais pas ..."psychotrucmuche" pour un sou !) qui s'intéresse de près à l'affaire Al-Doura

    Toujours sur cet excellent site, un document de 191 pages (en seulement 799k), très bien fait, intitulé :
    Contre-Expertise d'une mise en scène


    Le travail exceptionnel de Mr Gerard Huber mérite bien un inventaire !
    Le voici donc :

    1. 30 septembre 2007: Vers la résolution de l'Énigme de « la mort de Mohamed Al Dura » ?

    2. 7 octobre 2007: Réponses à Triton et à Yehoshoua

    3. 21 octobre 2007: Sur les contradictions et le trouble de Charles Enderlin

    4. 25 octobre 2007: « Énigme » ou « Affaire » Mohamed Al Dura ?

    5. 11 novembre 2007: Al Dura et ces drôles de journalistes

    6. 17 novembre 2007: Énigme « Mohamed Al Dura », Charte d’éthique de France 2 : où en sommes-nous ?

    7. 27 novembre 2007: Charabia et galimatias sont les deux mamelles de « l’Affaire Al Dura »

    lire aussi : Imposture médiatique et propagande « antisioniste » : une adaptation contemporaine de la légende du « crime rituel juif » de Pierre-André Taguieff (directeur de recherche au CNRS, Paris)

    Ma réaction sur une phrase :

    On me reproche : C’est toi qui sèmes la confusion, à un moment où il existe un front anti-Enderlin et qu’il ne faut surtout pas qu’il se lézarde.

    À quoi je réponds que la vérité n’ayant pas de frontière, le combat pour la vérité n’en a pas non plus. Je ne fais pas partie d’un « front anti-Enderlin, je l’ai annoncé depuis le début, j’en ai parlé avec l’intéressé et je n’ai pas l’intention de changer d’avis. Je ne fais pas non plus partie d’un front pro-Enderlin. Je ne fais partie que de moi-même, de ceux que j’aime et que j’estime. Mon principe : déjouer les plans de la guerre avec soi-même et communiquer librement avec ceux qui ne veulent pas en être les dupes. (Cela m’a valu, naguère, quelque différend avec feu Jacques Derrida).


    Faisons éclater ces précautions oratoires : je suis totalement en accord avec ce qui précède. Ce qui ne m'empêche pas de déclarer haut et fort "Attention ! Certains mensonges tuent ! Cet homme est un tueur !

    Je ne me sens pas "anti-Enderlin" (en fait, Charles Enderlin, je m'en fous un peu ! ce qui importe, c'est que c'est un criminel, et, pour moi, c'est ça qu'il est important de dénoncer !)

    8. 23 décembre 2007: Al-Dura : le silence avant la tempête ?

    9. 8 janvier 200[8]: Vérité et sincérité dans les discours sur la dramaturgie Al Dura

    Seul bémol, en ce qui concerne la phrase : "La dictature n’est certes pas la même sous le régime nazi ou sous le régime maccarthyste, mais, dans l’un et l’autre cas, comme dans celui du régime communiste ou celui des bonapartismes européens ou tiers-mondistes, le politique et le médiatique se rejoignent pour vider l’individu de sa substance mythique. C’est alors que nombres de philosophes, poètes et artistes, pris sous la contrainte de dire ou faire quelque chose à tout prix, ne se privent pas de s’engouffrer dans l’abîme de la sincérité, au risque de s’éloigner sans retour du rivage de la vérité. Et le style ne fait pas défaut…."

    En ce qui concerne le « régime maccarthyste », Mr Gerard Huber ferait bien de se documenter sur ce qui est lui-même un mythe, un mensongeet une désinformation gauchiste, et radier cet exemple douteux de sa phrase !

    10. 12 janvier 2007: Pourquoi France 2 a changé de stratégie

    11. 19 mars 2008 : Al-Dura : Exigeons une commission d'enquête internationale et neutre

    Oui bon ! ...onze documents à lire d'un coup ! ...je n'ai pas peur de décourager mes quelques rare lecteurs. ...Mais je suis impitoyable ! :)

    Anonyme a dit…

    Dimanche 11 mai 2008, le journaliste Miguel Garroté a écrit ce billet sur le Blog Drzz :
    Scoop de dernière minute : en Israël, France 2 sur le grill.

    La Cour suprême d'Israël va auditionner les arguments contre France 2 et contre Charles Enderlin concernant les informations frauduleuses à propos du décès présumé de Mohmmad al-Dura, un jeune palestinien de 12 ans.
    La partie plaignante qui sera auditionnée par la Cour suprême d'Israël n'est autre que le Shurat Hadin Israel Law Center composé d'éminents juristes et avocats israéliens.

    Des années après les faits, l'affaire Al-Dura semble prendre un nouveau virage. Pour mémoire, il a été établi que l'information présentée par Enderlin sur France 2, à savoir la responsabilité de l'armée israélienne dans la mort présumée de Mohammad al-Dura, était un montage.



    Commentaire de Naibed : je n'ai actuellement pas pu recouper cette information. Je suppose qu'elle fait suite aux efforts du Shurat HaDin, depuis février 2007, pour obtenir la révocation l'accréditation de presse de France 2 Télévision en Israël.

    Voir par exemple ci-après : Shurat HaDin Petitions High Court to Revoke France 2 Television's Press Credentials

    Anonyme a dit…

    Par Véronique Chemla pour Guysen International News
    Jeudi 22 mai 2008 à 00:20

    La Cour d’appel de Paris a relaxé Philippe Karsenty dans l’affaire al-Dura.

    Le 21 mai 2008, 11e chambre de la Cour d’appel de Paris a relaxé Philippe Karsenty, directeur de Media-Ratings, poursuivi pour diffamation par France 2 et son correspondant à Jérusalem, Charles Enderlin, pour avoir qualifié de « faux reportage », de « supercherie » et d’« imposture médiatique » les images controversées de « la mort de Mohamed al-Dura » diffusées par France 2 le 30 septembre 2000.
    Les intimés - France 2 et Charles Enderlin - se sont pourvus en cassation.

    Présents lors des audiences de visionnage des rushes de France 2, ou de plaidoiries, Charles Enderlin et Arlette Chabot brillent ce 21 mai par leur absence. Comme leur autre défenseur, Me Francis Spziner. Tout comme la foule qui s’agglutinait dans le couloir contiguë lors des audiences précédentes. Comme si tout avait été dit, ou vu, ou compris.


    Me Patrick Maisonneuve, avocat de Philippe Karsenty, et Me Bénédicte Amblard lisent avec attention la « copie de travail » de l’arrêt, c’est-à-dire l’arrêt avant sa signature par la présidente et la greffière.

    Me Patrick Maisonneuve en résume la teneur à la presse : « La Cour d’appel rappelle qu’il y avait un débat sur les images. Elle indique qu’il était légitime de commenter, d’analyser et de critiquer ces images. Au regard de ce débat, Philippe Karsenty, de bonne foi, a exercé librement son droit de critique par rapport face au pouvoir de la presse ». Même en « termes virulents ».

    Donc, la critique, l’analyse et l’interrogation des saynètes de guerre de Pallywood sont reconnues légitimes par la Cour d’appel de Paris qui inflige ainsi un désaveu cinglant à la thèse des intimés, professionnels du journalisme arc-boutés sur leur refus indigné de toute interrogation, et exprime des arguments de Sandrine Alimi-Uzan, procureur de la République, dans ses réquisitions de relaxe du prévenu en 2006.

    Élisa Naibed a dit…

    la guignolade de Canal+ sur l'affaire Al-Doura (dans la grande tradition de Karl Zero)

    Un mois avant le jugement prononçant la relaxe de Karsenty, les deux guignols de la (dés)info que sont Emilie Raffoul et Stéphane Haumant donnent sur canal+ une caricature du "Bon (Charles Enderlin, le journaliste intègre suspecté injustement), de la Brute (Karsenty) et du Truand (les infâmes blogueurs qui critiquent Charles Enderlin) dans leur «Jeudi investigation», du jeudi 24/04/2008. Rien que l'annonce, intitulée "Boulevard du doute" avait de quoi faire douter, en effet, sur le parti-pris criant de nos deux zoz^W « journalistes ».

    En évitant soigneusement tous les détails de la supercherie, pourtant révélés au tribunal lors de la mémorable séance de visionnage des rushes (Le 27 février 2008) : l'absence de balles, l'absence de sang, le petit Mohammed qui lève la main pour observer ce qui se passe après sa « mort », etc. etc. Les deux guignols de la (dés)info que sont Emilie Raffoul et Stéphane Haumant se foutent comme d'une guigne de l'invraisemblance, tournent en dérision ceux qui, comme Philippe Karsenty, les journalistes de la Mena, le professeur Richard Landes, etc. on mené une enquête méticuleuse. Au contraire, on en rajoute dans l'ignoble: les intestins étaient "en dehors de son ventre, répandus sur le trottoir", le père prétend que "tous les os du bassin ont été brisés" lorsqu'il a reçu une balle imaginaire, etc... toutes choses qui sont en contradiction avec les rushes. Et sans être le moins du monde perturbé par les faits révélés au tribunal, et sans se soucier le moins du monde que l'affaire est en jugement, et que l'arrêt sera rendu quelques jours plus tard.

    Bref, la désinfo continue. Business as usual.

    Élisa Naibed a dit…

    Je clôture ici cette série de liens et de commentaires, et j'en profite pour scinder en deux ce fil qui devenait trop long.
    La victoire de Mr Philippe Karsenty en d'appel me semble un bon moment dans le temps pour dinstinguer un "avant" et un "après"

    La suite continue donc ici :
    Affaire Al-Dura : derniers développements.


    NB: Pour consulter sur Debriefing.org l'essentiel des textes sur l'affaire:
    Al-Dura / France2 (récents)
    Al-Dura / France2 (archive)