25 mars 2008

Pas d'alternative à la Victoire (4)




4. Pourquoi devons-nous gagner ?

Ayn Rand, dans son essai sur la nature du gouvernement, a observé une relation vitale entre le droit de l'homme à la vie et son droit à l'auto-défense :

La conséquence nécessaire du droit de l'homme à la vie est son droit à l'auto-défense. Dans une société civilisée, la force peut être utilisée, mais seulement à titre de représailles et uniquement contre ceux qui ont pris l'initiative de son utilisation. Toutes les raisons qui font de l'usage initial de la force physique un mal, rendent légitime le droit d'user de celle-ci à titre de rétorsion, et en font un impératif moral. Si certaines sociétés qui se disent pacifistes renoncent à l'usage de la force comme moyen de rétorsion, elles se rendent impuissantes, se mettent à la merci du premier voyou qui a décidé d'être immoral. Une telle société atteindrait le contraire de l’effet escompté : au lieu d'abolir le mal, ce dernier est, au contraire, encouragé et récompensé. 10

Ces mots résonnent de manière particulièrement vraie dans la guerre contre le totalitarisme islamique. La conséquence de notre incapacité à répondre franchement à ces attaques a été précisément d'encourager et de récompenser ce mouvement. Nous lui avons accordé un refuge sûr, nous lui avons permis de revendiquer la victoire en lui permettant de poursuivre son existence, et à lancer un appel à ses apologistes qui répandent leur venin anti-américain, et enhardi ceux qui veulent reprendre la lutte contre nous. La solution est de renoncer à l'apaisement « altruiste » et au compromis pragmatique, de reconnaître notre propre valeur, et de défendre notre vie de plein droit. Nous devons vaincre ces ennemis, et nous le pouvons.

Ce n’est seulement qu’après que nous ayons compris que nous devons vaincre ces ennemis, que nous pouvons nous demander comment. Ce point est essentiel, car la question de la droiture morale est logiquement et psychologiquement antérieure à toute question de stratégie ou de tactique. Si nous ne comprenons pas que nous devons les vaincre — si nous pensons que nous sommes aussi mauvais que ce qu'ils sont, ou qu'ils auraient des griefs légitimes qui justifient leurs attentats, ou que nous avons créé une situation qui exige que nous les dédommagions moralement — notre manque de confiance en soi sur le plan moral va saper notre motivation à combattre.

Mais les faits ne justifient pas une telle conclusion. Nous sommes moralement dans notre droit, et les totalitaires islamiques incarnent le mal — non seulement dans leurs méthodes, mais, plus fondamentalement, dans leurs valeurs et leurs objectifs.

Nous avons donc une responsabilité morale de les vaincre, si nous voulons vivre. Nous pouvons et nous devons aborder cette guerre avec la confiance en soi morale de ceux qui se battent pour la civilisation elle-même — pour les conditions de base dont dépend la vie humaine — parce que c'est précisément ce qui est en cause.


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Notes

10 Ayn Rand, “The Nature of Government,” Capitalism: The Unknown Ideal
(New York: Signet, 1986) p. 331.

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