25 mars 2008

Pas d'alternative à la Victoire (2)







2. Comment faire face ? Deux options ! La bonne et ...la mauvaise.

Comment les Américains doivent-ils répondre à ce genre d’attaque? Sous la pression d'une urgence meurtrière, les dirigeants américains doivent prendre d'importantes décisions, et le peuple américain doit décider s'il va soutenir ces décisions. Considérons et évaluons deux options, et demandons-nous laquelle nous utiliserions.

2.1. Option N°1. L'offensive militaire tous azimuths, jusqu'à reddition inconditionnelle de l'ennemi.

Examinons une éventuelle réponse : le Président s'adresse au peuple américain, et identifie comme ennemi les nations impliquées. Il demande, et obtient, une déclaration formelle de guerre du Congrès. Il s'engage à atteindre la victoire le plus rapidement possible, un but qu'il définit comme la reddition inconditionnelle des régimes ennemis, et une répudiation fondamentale de la guerre par les personnes concernées.

Les Américains montent de vigoureuses offensives contre les centres de pouvoir de l'ennemi. Des vagues de bombardiers anéantissent des dizaines de villes ennemies. Ses réserves de nourriture sont détruites, son armée est décimée, son industrie est bombardée, ses navires sont coulés, ses ports sont minés - le moral de son peuple est psychologiquement brisé. En une seule nuit, une centaine de milliers de civils meurent dans un incendie dans sa capitale. Les Américains envoient des dépliants expliquant à la population ennemie quelles pourraient être les prochaines villes concernées. Les civils sont submergés de propagande de leur gouvernement, qui leur dit qu'ils vont gagner la guerre mais ils se retrouvent sans défense lorsque les bombardiers américains visent leurs foyers.

Un de nos généraux annonce son objectif: "tuer les bâtards." Nous nommons notre campagne décisive contre l'ennemi, "Opération Effondrement." Une force d’une ampleur disproportionnée s’amasse sur les frontières de l'ennemi, tandis que des milliers de bombardiers américains pulvérisent ses villes.

Le président et deux alliés étrangers adressent un ultimatum
libellé comme suit :

« La pleine application de notre puissance militaire, soutenue par notre détermination, se traduira par une destruction complète et inévitable des forces armées ennemies et tout aussi inévitablement, par une dévastation de la patrie ennemie. . . .

Le moment est venu pour la nation ennemie de décider si elle continue à être contrôlée par des conseillers militaristes dont les calculs stupides l’ont amenée au seuil de l'anéantissement, ou si elle se décide à suivre la voie de la raison. . . .


Voici nos termes. Nous n'allons pas y déroger. Il n'existe pas de solutions de rechange. Et nous ne tolérerons aucun retard. . . .

Il faut que soit éliminée une fois pour toutes l'autorité et l'influence de ceux qui se sont trompés et ont trompé le peuple en se lançant à la conquête du monde, car nous considérons fermement qu'un nouvel ordre de paix, de sécurité et de justice sera impossible tant que le militarisme irresponsable ne soit chassés de la planète . . . .

La liberté d'expression, de religion et de pensée, ainsi que le respect des droits fondamentaux de l'homme doivent être mis en place. . . .

Nous demandons à l'ennemi d'annoncer aujourd'hui la reddition inconditionnelle de toutes ses forces armées, et de fournir des garanties adéquates de leur bonne foi dans cette action. L'alternative est une rapide et totale destruction. 3

Si l'ennemi regimbe à l'ultimatum, des bombes atomiques tombent sur ses villes. Il se rend, reconnaissant ainsi la réalité de sa défaite et prenant la décision politique de cesser les combats. Il ordonne à ses soldats réticents de déposer leurs armes.

L'armée américaine occupe la nation vaincue. Nous censurons les médias, imposons des réformes dans les écoles, démantelons des cartels économiques, gommons les discours militaristes de la langue à tous les niveaux, et rédigeons une constitution politique qu’ils sont forcés d'accepter. Nous leur disons, ostensiblement et publiquement, qu'ils sont vaincus, et que nous n'avons pas d'obligations à leur égard. Quand ils sont menacées de famine, nous leur rappeler que leurs misères sont leur propre faute. Nous facturons l’essentiel des coûts de l'occupation. Pas un sou de l'aide n’arrive tant qu’ils ne démontrent leur complet renoncement, en parole et en actions, en ce compris leur complet rejet de l'idéologie militariste qui a motivé leurs attaques.

Ce principe d’une offensive tous azimuts et sans merci est une des réponses possibles à une attaque surprise et sournoise.

2.2. Option N°2 : l'option de la "retenue", diplomatique et "semi-militaire".

Considérons, à présent une seconde réponse, très différente

Le Président s'adresse à la nation, identifie l'ennemi comme les personnes particulières impliquées dans les attentats, et les définit par la tactique qu'ils utilisent. Il ne fait pas de déclaration de guerre, mais promet de nous conduire à la victoire dans une guerre qu’il a l'intention de mener, qui, dit-il, sera longue. Il définit la victoire comme étant l’instauration de la démocratie pour les nations qui sont derrière les attentats. Une semaine plus tard, il nous rappelle que ceux qui pratiquent la religion des agresseurs « doivent se sentir à l'aise » en Amerique. 4 Deux mois plus tard, il invite les dirigeants de la religion à la Maison Blanche, pour une réunion de prière. 5

Nos dirigeants se rendent compte que les attaquants ont leur base dans un pays pauvre et isolé, alors, nous envahissons ce pays, et le poussons son gouvernement dans les montagnes environnantes. Nous nommons notre campagne "Opération Justice Infinie", mais quand des adeptes de la religion des attaquants se plaignent, nous changeons celui-ci en "Opération Liberté immuable". Nous larguons des bombes, mais qui sont à guidage de précision pour éviter de frapper des civils et des édifices religieux. Beaucoup de nos bombardiers larguent de la nourriture. L'ennemi s'enfuit dans un pays voisin, gouverné par un dictateur disposant de l’arme nucléaire que nous appelons «allié» et dont nous ne franchissons pas les frontières. A l’intérieur des frontières de ce soi-disant "allié", des écoles forment davantage d'assaillants qui passent en masse au travers des frontières, causent plus de carnage, et tuent plus d'Américains.

A la recherche de l’établissement de la démocratie, et à la suite de notre volonté de libérer les peuples de l'oppression étrangère, nous attaquons et déposons un autre dictateur dans la région. Ce voyou laïque, que nous avions une fois armés dans le passé, avait précédemment mené une longue guerre contre un pays voisin fondé sur la même idéologie que ceux qui nous ont attaqués. Les personnes que nous libérons de son emprise établissent un gouvernement fondé sur cette même idéologie hostile – ce que nous permettons, dans la mesure où notre objectif était de leur permettre de voter - et ils renforcent les liens avec d’autres nations, fondée sur cette même idéologie.

Un de nos généraux donne son propre point de vue de notre objectif : favoriser "la capacité l'ennemi à transiger sur leurs objectifs politiques, à tenir compte de leurs différences sectaires, et à démontrer aux gens ordinaires, qu'un gouvernement central démocratique peut servir leurs besoins."
6

Nous nommons notre campagne « Opération Liberté pour Eux ».

Nous agissons avec beaucoup de retenue, établissons des règles d'engagement qui limitent le recours à la force de notre armée. Nous nous excusons quand nous blessons des civils, nous poursuivons nos soldats s'ils humilient des prisonniers, assignons des correspondants à des unités militaires pour surveiller leurs actions, et envoyons des avocats avec nos troupes pour s'assurer qu'elles « suivent les règles ». Quand les Américains capturés sont décapités à la télévision, nous ne fermons pas les émissions et nous n’attaquons pas les gouvernements qui les, financent, nous nous contentons de chercher les tueurs particuliers. Quand l'ennemi acquiert des plans de centrales nucléaires, nous nous référons au pays qui lui a fournit ces plans comme un étant un « ami » et un « allié». Quand l'ennemi utilise des banques pour financer sa guerre contre nous, nous demandons à nos avocats de "geler ses actifs ", mais jamais nous ne faisons appel à nos généraux pour détruire son capital. Nous rappelons sans cesse à la population de sa nation que notre guerre n'est pas contre eux, mais plutôt contre des "extrémistes" qui ont "détourné une grande religion".


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Notes

3 The Potsdam Declaration, July 26, 1945, adapted to remove references to Japan, http://www.isop.ucla.edu/eas/documents/potsdam.htm .

4 Remarks at the Islamic Center, Washington, September 17, 2001, http://www.whitehouse.gov/news/releases/2001/09/20010917-11.html .

5 November 19, 2001,
http://archives.cnn.com/2001/US/11/19/rec.bush.ramadan/index.html .

6 Associated Press, “Zilmer: U.S. ‘Stifling’ Iraq Insurgency,” New York Times, September 12, 2006, http://www.nytimes.com/aponline/world/AP-Iraq-Anbar.html?_r=1&oref=slogin .

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